10. Positions de l'Eglise Primitive
- peinture reproduite avec autorisation de l'auteur -
Le Mystère de " Christ & l'Église "
Jusqu’à présent, nous avons considéré les versets bibliques clairs qui établissent un point de départ doctrinal cohérent.
De nombreux dirigeants chrétiens aujourd’hui - qui sont historiquement de doctrine évangélique, fondamentaliste, ou orthodoxe, et croient la Bible, le Nouveau Testament - prêchent en connaissance de cause un substitut humaniste, introduit dans l’église au seizième siècle.
Historiquement, il y a eu cinq positions théologiques de base sur le Mariage et le divorce dans l’église chrétienne depuis le premier siècle.
- William A. HETH et Gordon J. WENHAM donnent un enseignement approfondi sur ce sujet dans leur livre JESUS AND DIVORCE [Jésus et le divorce] publié par Thomas Nelson Publishers.
- Paul STEELE et Charles RYRIE dans leur livre MEANT TO LAST [Fait pour durer] publié par Victor Books, décrivent aussi en détail ces positions. (Ces deux ouvrages sont actuellement épuisés.)
Les quatre premières de ces cinq positions sont :
1. La vision patristique (ou des premiers Pères)
2. La visions prétéritive (ou augustinienne)
3. La vision des fiançailles (ou de l’engagement)
4. La vision de consanguinité (ou du mariage illégal)
Ces quatre positions de l’église primitive font toutes cette conclusion :
la Bible enseigne que le Mariage est pour la vie, et que divorcer et se re-marier avec une autre personne tant que le premier conjoint est toujours en vie est interdit et constitue un adultère.
STEELE et RYRIE disent :
« Une recherche attentive parmi les centaines de manuscrits écrits par les dirigeants de l’église des cinq premiers siècles a révélé que, à une exception près - AMBROSIASTER, un écrivain latin du quatrième siècle - les Pères de l’Église étaient unanimes dans leur compréhension de l’enseignement de Jésus et de Paul : si l’on devait subir la malheureuse expérience d’un divorce, quelle qu’en soit la cause, le re-mariage n’était pas permis.
C’est demeuré la position régulière de l’église jusqu’au seizième siècle, où ÉRASME a suggéré une position différente, qui a été reprise par les théologiens protestants. »
5. La vision historique ou vision d’Érasme
La cinquième vision historique, qui n’a pas été écrite avant le seizième siècle, est appelée vision érasmienne - ou vision protestante traditionnelle.
De nos jours, cette position est appelée la théorie de l’exception de Matthieu et Paul, ou la vision protestante traditionnelle.
Desiderius ÉRASME (1467-1536), qui a donné son nom à cette doctrine, était aussi connu sous le nom d’ÉRASME de Rotterdam.
Aujourd’hui, il est reconnu dans les bibliothèques d’université comme le prince des humanistes. Ce même homme a été déclaré hérétique par l’église romaine, et la plupart de ses écrits furent interdits ou brûlés.
ÉRASME traduisit le Nouveau Testament latin en anglais et, au début, encouragea la Réforme. Lorsque LUTHER étudia les écrits d’ÉRASME, il adopta certaines de ses positions, mais il finit par le désavouer et déclarer qu’il était un sceptique et un rationaliste.
La Réforme protestante eut lieu sous l’égide de Martin LUTHER, qui déclara que la Justification était par la foi seule. Plus tard, LUTHER apprit la vérité sur le style de vie de cet homme très intelligent et talentueux.
À la mort d’ÉRASME, LUTHER dit :
« Il le fit [mourir] sans la Lumière et sans la Croix…
Je maudis ÉRASME, et tous ceux qui ont une pensée contraire à la Parole…
ÉRASME mérite une grande haine…
Je vous avertis de le considérer comme l’ennemi de Dieu…
Il enflamme les passions les plus viles de jeunes hommes, et considère le Christ comme je considère Klaus NERR (le fou du roi). »
Dans son traité, ÉRASME introduisit l’idée que le Mariage pouvait être dissous.
Dans ses notes sur le Nouveau Testament, il introduit de longues excuses pour le divorce, à partir de textes tels que 1 Corinthiens 7 et Matthieu 5 et 19, disant que Jésus approuvait le divorce - à cause de la dureté de cœur des gens - et que ceux dont les mariages sont déjà en danger devraient obtenir le divorce et être autorisés à se re-marier.
Voilà quelles étaient ses conclusions, sans tenir aucun compte de ce que les autres versets bibliques, les clairs, enseignaient.
Après l’établissement de ce faux point de départ, qui était totalement contraire à la théologie de l’église primitive, d’autres réformateurs ont ajouté d’autres raisonnements faux à cette base corrompue, appliquant Deutéronome 24, 1-4 comme preuve d’approbation divine du divorce et du droit au re-mariage.
Je voudrais poser la question suivante :
Qui voulons-nous croire ?
Voulons-nous croire ÉRASME, l’hérétique humaniste immoral, dont l’enseignement sur le Mariage et le divorce contredit tous les enseignements de nos premiers Pères chrétiens et défie ce que Paul et Jésus Christ ont clairement enseigné ?
Ou voulons-nous croire l’apôtre Paul et le Seigneur Jésus Lui-même ?
Rappelez-vous que toute doctrine bâtie sur une base fausse est une fausse doctrine, et cela entraîne ceux qui la reçoivent à s’éloigner d’une réponse scripturaire pour adopter leurs propres idées erronées. 2 Timothée 4, 4 dans la Parole vivante.
La fausse doctrine d’ÉRASME, il faut s’en souvenir, n’était qu’une parmi cinq positions historiques.
De nombreux réformateurs, et théologiens actuels, ont complètement ignoré les quatre autres et ont adopté la vision d’ÉRASME.
En faisant ainsi, ils font s’accomplir la scène que Jésus décrivit à propos des derniers temps :
Cela décrit parfaitement la plupart des églises d’aujourd’hui.
Les dirigeants d’église qui prêchent que nous devons arrêter l’humanisme dans nos écoles et le gouvernement enseignent eux-mêmes un humanisme pur, non dilué, en prêchant la vision érasmienne depuis leur chaire !